On peut aimer le vin pour d’autres raisons que de le boire. De plus en plus de particuliers s’intéressent aujourd’hui à sa facette « produit d’investissement », et sont attirés par les promesses de rentabilité qu’offre ce type de placement. Cela est entretenu par la multiplication au cours de ces dernières années, de témoignages de plus-values effectives.
Comment expliquer ce phénomène ? Le vin est-il véritablement un placement qui rapporte ?
Une flambée des prix
Acheté en primeur ou à l’occasion d’une vente aux enchères, le vin attire les investisseurs partout dans le monde. Cet intérêt s’explique par le record de rentabilité affiché par l’indice des 100 plus grands crus français, WineDex. En effet, pendant dix années consécutives, les plus grands vins ont rapporté en moyenne 11 % de rentabilité annuelle avec une augmentation de 146 % du prix de ces crus dans la même période.
Du point de vue de la fiscalité
Le régime fiscal applicable ici est celui des biens meubles. Pour une cession au-delà de 5 000 euros, le taux de taxation est monté à 36,2 % au lieu de 34,5 les années précédentes.
Mais, au regard de la loi, l’investisseur est exempt de toute taxe s’il réalise une plus-value inférieure à 5000 euros. Par conséquent, il peut donc effectuer un certain nombre de ventes au cours d’une même année sans être soumis au paiement d’une taxe.
Par ailleurs, tout stock est susceptible de bénéficier d’un abattement linéaire de 5 % par année à compter de la 3ème année de possession. Par contre, au bout de 22 ans, la loi prévoit une exonération qui dispense totalement le propriétaire du paiement de taxe.
Cependant, en matière de vins, les spécialistes des marchés financiers invitent les investisseurs à faire preuve de prudence dans leur démarche. Leur investissement ne devrait pas représenter plus 5 % voire 10 % de leur patrimoine.